Texte de Michael R. Krätke paru dans Actuel Marx, No 37, premier semestre 2005, pp. 145 – 160, rédigé à l’occasion du 4e congrès International Marx à l’université Paris-Nanterre, 1er octobre 2004.
Selon une représentation populaire dont témoignent maintes biographies, Marx, sur ses vieux jours, ayant perdu toute capacité de travail, était en proie au désespoir. A ses plus proches amis, comme Engels, il disait faire des progrès, avancer dans son grand projet. De temps à autre, il annonçait que le Livre II du Capital serait bientôt prêt. En fait, il leur cachait le véritable état de ses manuscrits inachevés. Il était, il est vrai, presque constamment perturbé par la maladie. Et, en outre, souvent pris par des tâches politiques, celles du Conseil Général de l’Association Internationale des Travailleurs, la Première Internationale. D’un autre côté pourtant, après 1870, il n’avait plus les mêmes tracas financiers qui l’avaient hanté pendant plus de vingt années.