Parsemé d’encadrés mettant le focus sur des notions-clés en proposant des synthèses sur les débats actuels et anciens sur ces notions, l’ouvrage déroule l’oeuvre et la vie de Marx sans considérer son œuvre « comme un système clos, achevé, sans failles » 1. Cette approche de l’évolution de la théorie et de la critique de Marx est essentielle et peut correspondre à une certaine analyse de l’élaboration du Capital en deux phases: la première étant celle des six livres, qui s’étend des années 1850 aux années 1861-1863, incluant les Grundrisse, la Contribution et les Théories sur la plus-value, et la seconde, le Capital en quatre livres, s’étendant de 1863 à 1881, incluant les Notes sur Wagner 2. Cependant, l’auteur ne parvient pas toujours à tenir cette promesse dans sa « reconstruction », il identifie par exemple un « fil directeur » qui pourrait être la « critique de l’aliénation, à condition de ne pas en faire un invariant anthropologique » 3.
Archives de catégorie : Crise
Profit raten: On Coronavirus and Crisis — Michael Heinrich, juillet 2020
Profit raten: On Coronavirus and Crisis — Michael Heinrich
Translated from the German by Alexander Locascio
Ever since the coronavirus started keeping the world on edge, there have been arguments about how to interpret what’s happening. [1] From the far-right, we’ve been getting primarily absurd conspiracy theories. Liberal conservatives such as the historian Paul Nolte [2] regard it as the greatest rupture since the end of the Second World War, but have problems determining more precisely what the content of this rupture is.
Crisis Theory: A bibliography
Crisis Theory: A bibliography
Beyond Capital: Marx’s Political Economy of the Working Class – Lebowitz
*Open Marxism, 3 Vols. – Bonefeld, et al.
Theorizing the Long Crisis: 1973-Present: A bibliography.
Extracted from: mindcominpol
Theorizing the Long Crisis: 1973-Present
- The Failure of Capitalist Production: Underlying Causes of the Great Recession, Andrew Kliman
- Global Slump, David McNally
- The Economics of Global Turbulence: The Advanced Capitalist Economies from Long Boom to Long Downturn, 1945–2005, Robert Brenner
- “What is Good for Goldman Sachs is Good for America: The Origins of the Current Crisis,” Robert Brenner
- Global Crisis and Reproduction of Capital, Stavros Tombazos
On Crisis and Capitalis Circle : A bibliography [ENG]
Extracted from matcomindpol
- Marx’s Theory of Crisis, Simon Clarke
- The Law of Accumulation and Breakdown of the Capitalist System, Henryk Grossman
- The Permanent Crisis, Paul Mattick
- Economic Crisis and Crisis Theory, Paul Mattick
- Late Capitalism, Ernest Mandel
- The Capitalist Cycle: An Essay on the Marxist Theory of the Cycle, Pavel Maksakovsky
- “Surplus Alongside Excess: Uno Kozo, Imperialism and the Theory of Crisis”, Gavin Walker and Ken Kawashima – for an overview of Japanese Marxist debates on value and crisis
- The Sublime Perversion of Capital, Gavin Walker
- Theory of the Crash, Lucio Colletti (PDF available on request)
Les théories des crises de Grossmann-Mattick et le programme communiste, par Communisme ou Civilisation
La nécessité de la crise, Michael Heinrich, 2009
Paru dans Neues Deutschland, le 13/03/2009
Traduction I.J., le 13/03/2020
Dans cet article, Michael Heinrich présente de manière générale l’intérêt d’un retour à Marx pour expliquer les crises, mais surtout expose sa thèse de la crise comprise comme « réunification violente des deux sphères » de la production et de la consommation (pour plus de précisions, voir l’article Krisis und die Krise, bientôt disponible en français).
L’amplification de la crise l’année passée a remis la personne et l’œuvre de Karl Marx sous les projecteurs. Tels que les chiffres des ventes de ses livres le montrent, cet intérêt croît régulièrement depuis quelques années. Ce phénomène a atteint son apogée avec la rupture de stock du Capital l’automne dernier. Mais qu’a-t-il donc encore à nous dire sur la crise économique actuelle ? Cet intérêt nouveau n’est-il pas simplement dû à l’état déplorable dans lequel se trouvent les sciences économiques aujourd’hui ?
Werttheorie, Profitratenfall und Traditionsmarxismus, Michael Heinrich, 2004
in: trend onlinezeitung 09/04
In den Ausgaben von 06/04 und 07/04 von trend wurden meine Auffassungen zur Werttheorie und zum Profitratenfall, die ich in der „Wissenschaft vom Wert“ (3. Aufl., Münster 2003) vertreten habe, von verschiedenen Autoren kritisiert (vgl. Daniel Dockerill in 06/04, Karl Müller im Editorial von 07/04, Robert Schlosser in einem Exkurs seiner Postonekritik in 06/04, und in einem Text zum Profitratenfall in 07/04). Gemeinsam ist den genannten Beiträgen ein Verständnis der Marxschen Theorie, das von mir und von anderen als „traditioneller Marxismus“ kritisiert wurde. Die Auseinandersetzung mit meinen Kritikern ist daher auch eine mit dem Traditionsmarxismus.
Crise et théorie des crises, Paul Mattick
Paul Mattick
Crises et théories des crises
Titre original :
Krisen und Krisentheorien
Traduit de 1’allemand avec le concours de Serge Bricianer
Paul Mattick, 1974. Fischer Verlag, Francfort/M., 1974, pour 1’édition allemande.
Editions Champ Libre, Paris, 1976, pour la traduction française.
Lien vers le pdf
L’expansion progressive de l’économie bourgeoise fut d’emblée marquée par de brusques
à-coups. II y avait des hauts et des bas : on leur chercha une explication. La production
sociale étant encore très largement à base agricole, il était possible d’établir une relation
de cause à effet entre les caprices de la nature et la misère économique. On imputait la
pénurie générale à de mauvaises récoltes. Qui plus est, le rendement du travail agricole
restait faible, alors que la population allait croissant ; d’où la crainte de voir le
développement du système capitaliste se heurter à des limites naturelles, avec pour
conséquence inéluctable la stagnation de la société. L’économie politique bourgeoise se
caractérisa d’abord par un profond pessimisme, qui ne fut surmonté qu’avec le
développement accéléré du capital.
Jacques Gouverneur, Les fondements de l’économie capitaliste
Jacques Gouverneur, Les fondements de l’économie capitaliste
Le livre constitue une introduction à l’analyse économique marxiste du système capitaliste. Les six premiers chapitres étudient la structure de l’économie dans une perspective essentiellement statique. Les trois derniers chapitres adoptent un point de vue essentiellement dynamique et analysent divers aspects de la croissance.
Le livre développe au maximum les qualités de rigueur et de simplicité. Rigueur, pour réagir contre la confusion qui plane trop souvent sur les notions théoriques les plus élémentaires. Simplicité, pour rendre la matière accessible à toute personne réceptive, même sans aucune connaissance préalable sur les sujets abordés.
Chaque chapitre est complété d’une série de supports pédagogiques : a) un résumé de l’argumentation ; b) une liste des concepts nouveaux à assimiler (tous les concepts sont repris et définis dans le lexique en fin de livre) ; c) une gamme d’exercices « théoriques » et « pratiques » : les premiers permettent de vérifier la compréhension de la matière, les seconds permettent de faire le lien entre la théorie et les réalités concrètes accessibles au lecteur, quels que soient le moment et le lieu où celui-ci se situe (à la fin du livre se trouvent les pistes utiles pour répondre à la plupart des questions).
Le livre montre clairement la pertinence de la théorie économique marxiste pour analyser et comprendre un grand nombre de réalités socio-économiques contemporaines. En outre, tous les exercices « pratiques » (« applications ») invitent le lecteur à faire par lui-même le lien entre théorie et réalité.
Toutes les discussions purement théoriques ont été reléguées aux annexes. Les problèmes qui y sont examinés sont simplement mentionnés en notes infrapaginales dans le texte (avec les références voulues aux annexes correspondantes).
[ENG] The Unmaking of Marx’s Capital: Heinrich’s Attempt to Eliminate Marx’s Crisis Theory
[ARTICLE]
Réponse de 2013 à l’article de Michael heinrich paru dans la Monthly Review. Par: Andrew Kliman, Alan Freeman, Nick Potts, Alexey Gusev, and Brendan Cooney
[DE] Robert Kurz Die Himmelfahrt des Geldes. Strukturelle Schranken der Kapitalverwertung, Kasinokapitalismus und globale Finanzkrise
Cet article de Robert Kurz est discuté par Michael Heinrich dans sa contribution « Effondrement du capitalisme. Krisis et la crise ». Il est actuellement disponible sur la revue Exit!.
Robert Kurz
Die Himmelfahrt des Geldes
Strukturelle Schranken der Kapitalverwertung, Kasinokapitalismus und globale Finanzkrise
1. Realkapital und zinstragendes Kapital
Zu den vielen schizoiden Strukturen der modernen Welt gehört auch das widersprüchliche Verhältnis von Arbeit und Geld. Arbeit als abstrakte Entäußerung menschlicher Energie im Prozeß betriebswirtschaftlicher Rationalität und Geld als die Erscheinungsform des dadurch erzeugten ökonomischen »Werts« (d.h. einer fetischistischen Phantasmagorie des objektivierten gesellschaftlichen Bewußtseins) sind die beiden Seiten derselben Medaille. Geld repräsentiert oder »ist« im kapitalistischen Selbstzweck einer unaufhörlich gesteigerten Akkumulation dieses Fetisch-Mediums nichts anderes als »tote Arbeit«, real abstraktifiziert zur dinglichen Gestalt. Der menschliche »Stoffwechselprozeß mit der Natur« (Marx) ist gerade dadurch zur abstrakten, an sich sinnlosen Entäußerung von Arbeitskraft geworden, daß sich in der potenzierten Fetischform des Kapitals das Geld dem menschlichen Aktor gegenüber verselbständigt hat: Nicht der menschliche Bedürfniszweck steuert die Verausgabung von Energie, sondern umgekehrt hat sich die dinglich verselbständigte »tote« Form der verausgabten Energie die Befriedigung der menschlichen Bedürfniszwecke untergeordnet. Die Naturbeziehung ebenso wie die gesellschaftlichen Beziehungen sind zu bloßen Durchlaufprozessen der »Verwertung von Geld« geworden.
The Unmaking of Marx’s Capital Heinrich’s Attempt to Eliminate Marx’s Crisis Theory by Andrew Kliman, Alan Freeman, Nick Potts, Alexey Gusev, and Brendan Cooney
Critique de Michael Heinrich par « l’école keynésienne »:
Michael Heinrich’s recent Monthly Review article claims that the law of the tendential fall in the rate of profit (LTFRP) was not proved by Marx and cannot be proved. Heinrich also argues that Marx had doubts about the law and that, for this and other other reasons, his theory of capitalist economic crisis was only provisional and more or less in continual flux.
This response shows that Heinrich’s elementary misunderstanding of the law –– his belief that it is meant to predict what must inevitably happen rather than to explain what does happen –– is the source of his charge that it is unproved. It then shows that a simple misreading of Marx’s text lies at the basis of Heinrich’s claim that the simplest version of the LTFRP, “the law as such,” is a failure. Marx’s argument that increases in the rate of surplus-value cannot “cancel” the fall in the rate of profit is then defended against Heinrich’s attempt to refute it. Finally, the paper presents evidence that Marx was indeed convinced that the LTFRP is correct and that he regarded the crisis theory of volume 3 of Capital as finished in a theoretical sense.
L’Accumulation du Capital de Rosa Luxemburg – par David Harvey
Vous trouverez un texte passionnant sur l’Accumulation du capital de Rosa Luxemburg écrit par David Harvey:
Présentation en français du blog A Critique of Crisis Theory
Le site du journal « Links » a publié une synthèse sur la base d’une réflexion menée par Mike Treen des idées produites sur le blog A Critique of Crisis Theory tenu par Sam Williams.
Marxisme et crise économique. Nicolas Dessaux
Marxisme et crise économique
Nicolas Dessaux
Transcription de l’intervention de Nicolas Dessaux à Lyon le 18 mars dernier, où l’association Table rase l’avait invité. pdf non corrigé]
Marx, le Capital et les crises économiques
On m’a confié la difficile tâche de parler du Capital de Marx et des éléments de compréhension et réflexion qu’il offre face aux crises du capitalisme, question d’actualité s’il en est. Étant donné l’immensité des débats qui ont traversé le marxisme, au sens large, depuis plus d’un siècle, sur cette question, de débats qui se poursuivent toujours et que chaque nouvelle crise relance, je me dois de poser quelques bases qui me paraissent essentielles pour aborder la question, théoriquement et politiquement.