Marx ? Quel Marx ?, Anders Ramsay, 21 Décembre 2009
Maintenant que le marxisme et mort et enterré, comme on dit, on peut de nouveau lire Marx. Mais pour ce faire, il est nécessaire selon Anders Ramsay de corriger les interprétations antérieures de son œuvre. En particulier celles qui voient la monnaie et le crédit comme des phénomènes superficiels, à partir d’une compréhension naturaliste de la valeur marxienne, la concevant comme étant inhérente à une marchandise. Ce volet du marxisme néglige le rôle contemporain joué par le crédit dans la reproduction du capital.
La pensée de Marx a été souvent associée à une forme de glorification du progrès technique voire de « déterminisme technologique ». Dans cette séance nous proposons de mettre à l’épreuve la validité de cette thèse en retraçant dans ses lignes générales l’évolution du rapport de Marx à la technique des années 1840 jusqu’au Capital.
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Bien que lors de la récente crise sanitaire, la nature eugéniste du projet néolibéral soit apparue aux yeux du grand public, ce n’est pas le cas pour certaines autres lignes de continuité, telles que le racisme des politiques anti-immigration, ou les politiques d’austérité. Dans cet article, Lars Cornelissen s’appuie sur l’ouverture d’archives de l’Eugenics Society pour analyser les proximités du mouvement eugéniste avec les milieux politiques et économiques.
À bien des égards, le livre Sur le marxisme occidental de Perry Anderson est emblématique du traitement du marxisme occidental, du moins dans la littérature anglophone. Comme les contributions de Jay et Jacoby, pour Anderson, le marxisme occidental a pris fin dans les années 1960. Si l’on peut dire qu’une telle périodisation enregistre le recul de Marx par ceux qui se sont appropriés l’héritage du marxisme occidental – comme la deuxième génération de la théorie critique de l’École de Francfort – ou ceux qui ont rejeté ses « méta-récits » pour un ensemble de méta-récits plus suspects – c’est-à-dire la condition postmoderne – elle néglige aussi les développements souterrains ultérieurs de la pensée marxiste. Néanmoins, la comparaison que fait Anderson, entre parenthèses, entre Theodor W. Adorno et Louis Althusser peut être considérée comme apportant un éclairage sur les similitudes frappantes entre les deux nouvelles lectures de Marx élaborées par les étudiants d’Adorno et d’Althusser, qui ont été effectivement ignorées par les chercheurs anglophones (et francophones ?). Dans ce qui suit, j’étaye ces similitudes. Je tente également d’ébranler les motifs d’incompatibilité entre ces nouvelles lectures. Enfin, j’indique certaines façons dont ces deux nouvelles lectures ont été utilisées pour se compléter de façon fructueuse dans la récente théorie marxienne allemande.
Dans ce texte introductif à la traduction des notes de Marx en 1843 sur le livre Eléments d’économie politique de James Mill, Alain Patrick Olivier revient sur les enjeux qui entourent la traduction de Marx. Il s’agit ici d’un problème bien spécifique: ce sont des notes prises en allemand sur le livre de Mill traduit en français. C’est un court essai de traduction qui, comme l’auteur le relève, « qui soulève des problèmes de traduction plutôt qu’il ne les résout ». Très instructif.
Un ensemble d’articles essentiels de Maximilien Rubel, à lire ici:
Vous trouverez aux liens suivants les volumes des oeuvres de Marx et Engels en anglais. A noter que nombreuses sont leurs publications dont la langue originale était l’anglais. Pour plus de précision, il est donc parfois plus approprié de se référer aux Marx Engels Collected Works (MECW) plutôt qu’aux MEW, qui en présentent donc une traduction.

En 1871, étant retourné en Italie, Carlo Cafiero devient membre de la Section internationale de Naples et est chargé de la correspondance avec le Conseil général de Londres, et commence un échange régulier de lettres avec Friedrich Engels, alors secrétaire du Conseil général pour l’Italie et l’Espagne. Il prend le parti de Bakounine dans les conflits internes de l’AIT. Suite à l’organisation d’un mouvement insurrectionnel en Italie en 1877, il est envoyé en prison avec ses camarades. C’est là, pendant l’hiver 1877-1878, qu’il entreprend la rédaction d’une version abrégée du Capital pour ses camarades en Italie, alors que personne ne l’a encore lu, le texte n’étant pas traduit en italien.
Texte paru dans la revue Nouvelles fondationS qui retrace l’histoire et les enjeux qui entourent cette publication.
Cette version du Capital éditée à de nombreuses reprises, a été la première à être disponible en France. Elle a été rééditée en 1975 par les Editions sociales pour la présente version. La qualité de la traduction n’est pas très grande: comme quoi même la participation directe de l’auteur n’est pas une garantie pour sa qualité. En effet, les connaissances de Marx en français aussi bonnes qu’elles aient pu être, n’étaient pas suffisantes pour rendre dans cette langue ce qu’il entendait dire en allemand. La traductologie se développant, les lacunes de cette traduction sont devenues évidentes et ne sont plus controversées.