Archives de catégorie : Capital

La nouvelle édition du livre II du Capital par la GEME

Le Capital, livre 2 – Les éditions sociales

Les éditions sociales ont fait paraître en février 2024 une nouvelle traduction du livre II du Capital. Ce livre comporte une histoire complexe, dans son élaboration, son niveau d’analyse et sa réception que cette nouvelle édition permet de saisir.

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Le Chapitre 1 comme début et comme fin de la critique marxienne, par Charles Lugiery

George Grosz, Der Spießer-Spiegel, 1925.

Relire Le Capital aujourd’hui, c’est se confronter à des problèmes nouveaux. Si le mode de production capitaliste tel que le décrit Marx est encore le nôtre, il est évident qu’une partie du matériel empirique, sur lequel il s’appuie, doit être renouvelé. En outre, les découvertes en sciences sociales qui ont été faites après Marx doivent également servir pour compléter voire corriger les quelques considérations historiques et anthropologiques que l’on trouve dans les textes marxiens de critique de l’économie politique. Si les sociétés se sont transformées, on voit malgré tout qu’il demeure beaucoup de choses sur lesquelles le théoricien allemand peut nous apporter un éclairage. Ainsi, dans les formations sociales contemporaines, la forme-marchandise reste la forme prise par la quasi-totalité des produits du travail1, et le salariat reste le destin de la majorité des individus. On peut dès lors considérer qu’à côté d’analyses historiques, il y a dans Le Capital, une analyse du capitalisme pris dans sa moyenne idéale.

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Maximilien Rubel – La première édition du Capital. Note sur sa diffusion (1968)

Dans cet article de 1968 paru dans la Revue historique, Maximilien Rubel retrace l’histoire de la parution et de l’édition du Capital, et cherche à trouver des raisons plausibles à son échec éditorial. Il nous permet notamment de comprendre comment Marx était perçu à son époque et en quoi cela a pesé sur la diffusion d’un ouvrage, qui en plus de cela, pose des difficultés de lecture certaines. Fin connaisseur de Marx, Rubel nous ouvre délicatement la porte d’une situation historique et politique qui n’a ni vu passer ni senti exploser le missile que le Capital aurait dû être…

 

[Revue historique vol. 239 iss. 1] Maximilien Rubel – La première édition du Capital. Note sur sa diffusion (1968)

Le problème de la transformation, ce « caillou dans la chaussure du marxisme », entretien avec Adolfo Rodriguez-Herrera, auteur de Travail, valeur et prix, 2021.

Adolfo Rodriguez-Herrera est actuellement professeur d’histoire de la pensée économique à l’Université du Costa Rica (UCR). En 1994, il défend sa thèse à Louvain-La-Neuve (Belgique) sur l’histoire du problème de la transformation avec dans le jury Bruce Roberts, Suzanne de Brunhoff et Jacques Gouverneur. Si Adolfo Rodriguez-Herrera envisageait initialement une thèse sur le développement dans les pays socialistes (sous la direction de Jean-Philippe Peemans), ce projet devra être abandonné, notamment en raison d’un manque patent de données.

Le livre Travail, valeur et prix. Reprise et clôture d’un débat centenaire (1885-1985) à la lumière des textes marxiens publié dans la collection l’Esprit économique de L’Harmattan en 2021 est une version remaniée de cette thèse. La partie algébrique sur les différentes corrections de la procédure de Marx a été supprimée et deux chapitres ont été ajoutés, l’un sur l’origine de la discussion chez Ricardo et l’autre sur la mesure de la valeur (le temps de travail socialement nécessaire) parce que cet aspect n’avait pas été suffisamment traité dans la littérature alors qu’il est essentiel pour comprendre la relation entre travail, valeur et prix. Si la base du texte est donc un texte de 1994, un travail substantiel a été réalisé pour aboutir à cette version. Le livre a également été publié en espagnol aux Presses universitaires de l’Université nationale du Costa Rica (EDUNA).

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Recension : Michael Quante, Der unversöhnte Marx. Die Welt in Aufruhr, Mentis, 2018.

Der unversöhnte Marx – Die Welt in Aufruhr | Brill

Ce petit ouvrage paru en 2018 aux éditions Mentis est composé de trois articles rédigés par l’auteur pour des revues et des journaux, accompagnés d’une interview de l’auteur réalisée en 2017, ainsi que d’une imposante introduction rédigée à cette occasion. Michael Quante est particulièrement connu en Allemagne pour son édition commentée des Manuscrits de 1844 chez Suhrkamp parue en 2009, ainsi que pour son « Manuel Marx » coédité avec David Schweikhard (Marx Handbuch. Leben – Werk – Wirkung, 2015).

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Recension de Critique de l’économie politique. Une introduction aux trois livres du Capital de Marx de Michael Heinrich par Estela Fernández Nadal

Critique de l'économie politique Une introduction au Capital de Marx -  broché - Michael Heinrich, Ivan Jurkovic - Achat Livre | fnac

Le texte qui suit est une recension de l’édition espagnole du livre de Michael Heinrich Critique de l’économie politique. Une introduction aux trois Livres du Capital de Marx paru en France en novembre 2021 aux éditions Smolny. 

Le livre de Michael Heinrich a le double mérite d’être une médiation permettant d’accéder à l’œuvre-phare de Karl Marx, rédigée dans une langue claire et accessible, et d’en proposer, dans le même temps, une interprétation dense et érudite. Non seulement l’auteur évite les simplifications et les schématismes, mais en outre il pénètre les complexités et les paradoxes de la pensée marxienne qui ont été la source de discussions et de polémiques inépuisables ; enfin, il apporte toujours une position argumentée et fiable, solidement ancrée dans une profonde connaissance des textes de Marx.

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La logique de l’apparence chez Marx. Sur l’interprétation de Clara Ramas San Miguel du fétichisme et de la mystification capitalistes, par Óscar Cubo Ugarte

Depuis la traduction en langue espagnole des œuvres de Michael Heinrich a lieu un véritable renouveau de la lecture de Marx dans le monde hispanophone. Cet article rend compte des articulations principales des lectures qui en résultent, en particulier celle proposée par Clara Ramas San Miguel.

RÉSUMÉ. Les notions de fétichisme et de mystification constituent les deux aspects fondamentaux de l’analyse par Marx des formes d’apparence propres aux sociétés capitalistes. Ces concepts ont une valeur architectonique dans la structure interne du projet de Marx d’élaborer une critique de l’économie politique. Ce travail prétend exposer et discuter les apports interprétatifs ouverts par le livre de Clara Ramas San Miguel, Fétiche et mystification capitalistes. La critique de l’économie politique de Marx, publié en 2021 aux éditions Siglo XXI.

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Une nouvelle lecture de Marx : Michael Heinrich, par Óscar Cubo Ugarte

Récension du livre de Michael Heinrich, Critique de l’économie politique. Une introduction aux trois livres du Capital de Marx, faisant suite à sa parution en Espagne en 2008, article publié dans Logos. Anales del Seminario de Metafisica, vol. 42, 2009.

La parution en castillan du texte du professeur Michael Heinrich (Freie Universität Berlin) aux éditions Escolar y Mayo est une double raison de se réjouir pour le lecteur hispanophone : en premier lieu, parce que c’est la première parution en castillan d’un texte de Michael Heinrich, qui est l’un des auteurs les plus remarquables de ce que l’on connaît en Allemagne comme la « nouvelle lecture de Marx ». Et en second lieu, parce qu’est mise à la disposition du public une splendide traduction en espagnol de César Ruiz Sanjuán, qui est à la fois le prologue et la contextualisation de l’œuvre et du travail du professeur évoqué. Il s’agit d’une lecture critique des trois volumes du Capital de Karl Marx qui se distancie clairement du « marxisme dogmatique » et de ses simplifications économicistes et déterministes, lesquelles firent de cette œuvre de K. Marx la source d’inspiration principale d’une « économie politique marxiste » qui servit à justifier la réalité politico-sociale de ce qu’on a appelé le « socialisme réel ».

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La théorie de la forme et le développement des formes : Fétichisme, méthodologie et théorie sociale dans les nouvelles lectures de Marx, Par Chris O’Kane

Par Chris O’Kane 1

Introduction

À bien des égards, le livre Sur le marxisme occidental de Perry Anderson est emblématique du traitement du marxisme occidental, du moins dans la littérature anglophone. Comme les contributions de Jay et Jacoby, pour Anderson, le marxisme occidental a pris fin dans les années 1960. Si l’on peut dire qu’une telle périodisation enregistre le recul de Marx par ceux qui se sont appropriés l’héritage du marxisme occidental – comme la deuxième génération de la théorie critique de l’École de Francfort – ou ceux qui ont rejeté ses « méta-récits » pour un ensemble de méta-récits plus suspects – c’est-à-dire la condition postmoderne – elle néglige aussi les développements souterrains ultérieurs de la pensée marxiste. Néanmoins, la comparaison que fait Anderson, entre parenthèses, entre Theodor W. Adorno et Louis Althusser peut être considérée comme apportant un éclairage sur les similitudes frappantes entre les deux nouvelles lectures de Marx élaborées par les étudiants d’Adorno et d’Althusser, qui ont été effectivement ignorées par les chercheurs anglophones (et francophones ?). Dans ce qui suit, j’étaye ces similitudes. Je tente également d’ébranler les motifs d’incompatibilité entre ces nouvelles lectures. Enfin, j’indique certaines façons dont ces deux nouvelles lectures ont été utilisées pour se compléter de façon fructueuse dans la récente théorie marxienne allemande.

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Engels, éditeur du Capital (Rubel, 1968)

Extrait de l’introduction au tome II des Œuvres de K. Marx dans la Pléiade

Marx n’a pas laissé de testament écrit. Il semble qu’à l’approche de sa fin, il ait donné à sa fille cadette des instructions orales et désigné Eleanor et Engels comme « exécuteurs testamentaires ». On a déjà vu quel stimulant intellectuel Engels savait être pour son ami. Marx avait pu l’apprécier aussi comme juge littéraire. C’est Engels qui, lisant les épreuves du Livre I, avait réclamé plus d’exemples historiques à l’appui des résultats dialectiques, critiqué sévèrement la composition du volume, ses divisions et subdivisions, la disproportion des chapitres, etc. 1. Marx avait toutes raisons de s’en remettre à lui.

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Introduction à Marx, Pascal Combemale, La Découverte, 2006 (2018).

Introduction à Marx - Pascal Combemale | Cairn.info

Parsemé d’encadrés mettant le focus sur des notions-clés en proposant des synthèses sur les débats actuels et anciens sur ces notions, l’ouvrage déroule l’oeuvre et la vie de Marx sans considérer son œuvre « comme un système clos, achevé, sans failles » 1. Cette approche de l’évolution de la théorie et de la critique de Marx est essentielle et peut correspondre à une certaine analyse de l’élaboration du Capital en deux phases: la première étant celle des six livres, qui s’étend des années 1850 aux années 1861-1863, incluant les Grundrisse, la Contribution et les Théories sur la plus-value, et la seconde, le Capital en quatre livres, s’étendant de 1863 à 1881, incluant les Notes sur Wagner 2. Cependant, l’auteur ne parvient pas toujours à tenir cette promesse  dans sa « reconstruction », il identifie par exemple un « fil directeur » qui pourrait être la « critique de l’aliénation, à condition de ne pas en faire un invariant anthropologique » 3.

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Relire Le Capital, PUF, 2009, Ouvrage coordonné par Franck Fischbach

Marx. Relire Le Capital - Franck Fischbach - Débats philosophiques - Format  Physique et Numérique | PUFCet ouvrage, publié en 2009 aux PUF rassemble différents articles sur Marx, et non sur le Capital comme le suggère le titre. Franck Fischbach annonce dans la présentation générale qu’il ne s’agit pas de se limiter à une exégèse de Marx et de constater que tel ou tel auteur aurait fait des « contre-sens » sur Marx 1. Il ne s’agit donc pas de critiquer le ou les marxismes « au motif qu’une telle critique serait le préalable nécessaire à l’ouverture d’un accès au texte même de Marx, comme si ce texte reposait quelque part tel un trésor inaccessible à ceux qui commenceraient par le débarasser de toutes les scories accumulées par le temps » 2. En effet, les contre-sens dans l’histoire du marxisme, comme celui de Lukacs avec la théorie de la réification, ont été productifs.

Pourtant, les articles qui composent l’ouvrage vont faire ce détour par les lectures dans le marxisme du texte de Marx, ce qui est une démarche assez naturelle en fait, de même que de les interroger. Par ailleurs, les articles qui composent cet ouvrage vont, pour la plupart, bien proposer des lectures qui comportent des contre-sens, serait-on alors en droit de les interroger dans leur rapport au texte après cette présentation ?

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Ouvrages sur le contexte historique des œuvres de Marx et d’Engels

Divers ouvrages peuvent se révéler pratiques pour resituer Marx et Engels dans le contexte historique et politique de leur époque. Il ne s’agit pas de réduire ce qu’ils ont écrit, comme cela est parfois fait, à une intervention complètement déterminée par leur contexte historique, mais bien de donner des clés de compréhension historiques, autant de leur production, que de cette époque décisive qu’a pu être la naissance du monde moderne capitaliste.

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Sur la traduction en français du Capital

Le Capital Livre I Tome 1 - Poche - Karl Marx, Joseph Roy - Achat Livre ou ebook | fnac

La traduction de Joseph Roy/Karl Marx, absolument à éviter…

La traduction en France du Capital a connu une histoire assez singulière. Marx lui-même a relu cette traduction, disposant de connaissances suffisantes en français, il a pu rectifier les contresens les plus manifestes que Joseph Roy avait fait. Pourtant, tout aussi bon connaisseur du français qu’il ait pu être, la traduction est une discipline littéraire qui entre temps s’est affinée, et améliorée, si bien qu’il a été rapidement évident que, d’un point de vue traductologique, cette traduction souffrait de profondes insuffisances. Elle est cependant encore largement utilisée et répandue comme édition de référence. De nombreux auteurs l’ont pris comme référence, comme Guy Debord, les invitant à des lectures de Marx s’éloignant considérablement de l’intention initiale, qu’il est possible de voir résumée dans le sous-titre: critique de l’économie politique.

 

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Carlo Cafiero: Abrégé du Capital de Marx, 1878

Abrégé du capital de Karl Marx - broché - Carlo Cafiero - Achat Livre | fnacEn 1871, étant retourné en Italie, Carlo Cafiero devient membre de la Section internationale de Naples et est chargé de la correspondance avec le Conseil général de Londres, et commence un échange régulier de lettres avec Friedrich Engels, alors secrétaire du Conseil général pour l’Italie et l’Espagne. Il prend le parti de Bakounine dans les conflits internes de l’AIT. Suite à l’organisation d’un mouvement insurrectionnel en Italie en 1877, il est envoyé en prison avec ses camarades. C’est là, pendant l’hiver 1877-1878, qu’il entreprend la rédaction d’une version abrégée du Capital pour ses camarades en Italie, alors que personne ne l’a encore lu, le texte n’étant pas traduit en italien.

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Lettres sur le Capital, Editions sociales, 1964.

Une sélection de lettres essentielle pour accompagner sa lecture du Capital. Elles permettent de comprendre les intentions, le contexte de production de l’oeuvre, de l’évolution de son élaboration, mais aussi de son édition. A retrouver ici:

Karl Marx et Friedrich Engels – Lettres sur le Capital (1964, éditions sociales)

Le Capital Livre 1 – traduction Joseph Roy/Karl Marx

Cette version du Capital éditée à de nombreuses reprises, a été la première à être disponible en France. Elle a été rééditée en 1975 par les Editions sociales pour la présente version. La qualité de la traduction n’est pas très grande: comme quoi même la participation directe de l’auteur n’est pas une garantie pour sa qualité. En effet, les connaissances de Marx en français aussi bonnes qu’elles aient pu être, n’étaient pas suffisantes pour rendre dans cette langue ce qu’il entendait dire en allemand. La traductologie se développant, les lacunes de cette traduction sont devenues évidentes et ne sont plus controversées.

Il n’en reste pas moins que ce texte a l’intérêt d’être la dernière version du Capital que Marx a personnellement retravaillée. A ce titre, certaines précisions qui s’y trouvent sont parfois d’un grand intérêt, notamment en ce qui concerne les ajouts sur le travail abstrait. L’étude serrée du texte marxien gagne toujours à comparer les différentes versions du texte et ses évolutions.

Voici le lien vers le pdf – image (page 1 – 195)

Voici le lien vers le pdf – image (page 196 – 317)

Lien vers le texte brut (marxists.org)

« Le Capital » aujourd’hui (Mattick, 1967)

https://bataillesocialiste.files.wordpress.com/2010/12/marxologie1967.jpgDébut d’un article de Paul Mattick paru dans Économies et Sociétés, Série S,  Études de Marxologie, N° 11 (Institut de science économique appliquée,  juin 1967, pages 49 à 67).

En écrivant Le Capital, Marx se proposait « de dévoiler la loi économique du mouvement de la société moderne » (1). Le centenaire du Capital offre une excellente occasion de juger la validité ou la non-validité de la loi hypothétique formulée par Marx quant à l’origine l’existence, l’épanouissement et la mort du système capitaliste. Aujourd’hui comme autrefois, sa justesse est encore controversée.

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Recension de Michael Heinrich An Introduction to the Three Volumes of Karl Marx’s Capital

Recension par Chris O’Kane de Michael Heinrich, An Introduction to the Three Volumes of Karl Marx’s Capital

Monthly Review Press, New York, 2012. 240pp., $15.95 pb

Publié sur Marx & Philosophie Review of Books, le 2 janvier 2013

Michael Heinrich is a leading exponent of what is known as the New German Reading of Marx which interprets the theory of value that Marx presents in Capital as a socially specific theory of impersonal social domination. He is a collaborator on the MEGA edition of Marx and Engel’s complete works and has published several philological studies of Capital. He has also authored a major theoretical work on Marx’s theory of value, The Science of Value, which is forthcoming in the Historical Materialism book series. Heinrich advocates a monetary interpretation of Marx’s theory of value in both these types of work. A few of Heinrich’s shorter pieces on specialist topics, such as ‘Engels’ Edition of the Third Volume of Capital and Marx’s Original Manuscript’ and ‘Capital in general and the structure of Marx’s Capital. New Insights from Marx’s Economic Manuscripts of 1861-63’, have been translated. An Introduction to all Three Volumes of Capital is his first full-length work to appear in English.

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