Extrait de Karl Marx: essai de biographie intellectuelle, par Maximilien Rubel (1957), livre basé sur sa thèse de doctorat (1954). A lire aussi ici.
Destiné à inaugurer une vaste enquête sur la situation des ouvriers des villes et des campagnes en France, le Questionnaire rédigé par Marx en 1880 était censé fournir un nombre de réponses suffisant en vue de l’établissement de monographies professionnelles qui devaient plus tard être réunies en volume (45). Ce qui distinguait essentiellement l’enquête projetée des tentatives analogues faites antérieurement en France, c’était son caractère de classe : les ouvriers étaient exhortés à se livrer eux-mêmes et pour leurs fins propres à une description de leur situation économique et sociale (46). Dans un préambule, Marx insiste fortement sur ce côté révolutionnaire et autoéducatif de l’entreprise, en soulignant que seuls les ouvriers peuvent décrire « en toute connaissance de cause les maux qu’ils endurent » ; « eux seuls, et non des sauveurs providentiels, peuvent appliquer énergiquement les remèdes aux misères sociales dont ils souffrent » (47).
Extrait de
C
Un texte très informatif et riche qui retrace le parcours de Maximilien Rubel, au travers notamment des compte rendus des séances du Groupe communiste de conseils, qui publie les Cahiers de discussion pour le socialisme de conseil. On y retrouve la nature des discussions mais aussi des contributions de Rubel dans ce groupe. Il est autant celui qui assure une communication avec d’autres groupes à l’international, que celui qui propose de véritables chantiers de réflexion. Rédigé par son ami Ngô Van, le texte montre aussi à quel point Rubel entretient des liens d’amitié forts avec ses camarades politiques. A lire
Notes de lecture par Paul Raekstad de Dan Swain, None So Fit to Break the Chains: Marx’s Ethics of Self-Emancipation (20 septembre 2020)
Maximilien Rubel : Marx théoricien de l’anarchisme
« Il ne peut y avoir de véritable unification de la théorie et la pratique dans la tradition du marxisme si nous ne faisons pas face avec détermination à 1) la faillite totale de la pensée des actuels partis d’avant-garde, 2) la spontanéité et la maturité du mouvement révolutionnaire en pratique, en théorisation et dans son effort vers une nouvelle société, et si nous ne nous rendons pas compte 3) que ni la répétition constante de la nécessité d’un parti d’avant-garde, ni le rejet en bloc de cette notion ne répondront aux nécessités de notre époque, qui n’est rien moins qu’une nouvelle union de la théorie et la pratique fondée sur le mouvement de la pratique. Une condition sine qua non de cela est que les théoriciens acceptent leurs responsabilités. »
Ce texte de Paul Mattick a été publié la première fois en 1949 (dans la revue Left, n°152) mais il aborde des questions qui suscitent bien des interrogations encore aujourd’hui…
Capitalisme vs. Etat ? Du «changement» selon la gauche anticapitaliste
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La révolution allemande de 1918 – 1919. Une bibliographie.
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Le mouvement des Conseils ouvriers en Allemagne (1919-1935), par Henk Canne-Meijer (