Archives de catégorie : Paul Mattick

« Le Capital » aujourd’hui (Mattick, 1967)

https://bataillesocialiste.files.wordpress.com/2010/12/marxologie1967.jpgDébut d’un article de Paul Mattick paru dans Économies et Sociétés, Série S,  Études de Marxologie, N° 11 (Institut de science économique appliquée,  juin 1967, pages 49 à 67).

En écrivant Le Capital, Marx se proposait « de dévoiler la loi économique du mouvement de la société moderne » (1). Le centenaire du Capital offre une excellente occasion de juger la validité ou la non-validité de la loi hypothétique formulée par Marx quant à l’origine l’existence, l’épanouissement et la mort du système capitaliste. Aujourd’hui comme autrefois, sa justesse est encore controversée.

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Organisation et spontanéité, Paul Mattick, 1949

Organisation et spontanéitéCe texte de Paul Mattick a été publié la première fois en 1949 (dans la revue Left, n°152) mais il aborde des questions qui suscitent bien des interrogations encore aujourd’hui…

« La question de l’organisation et de la spontanéité a toujours été posée au sein du mouvement ouvrier comme un problème de conscience de classe, lié aux rapports de la minorité des révolutionnaires avec la grande masse d’un prolétariat imbu d’idéologie capitaliste. Tout portait à croire, disait-on, que la conscience révolutionnaire fût le propre seulement d’une minorité, laquelle, en s’organisant, l’entretiendrait et la traduirait en actes. Quant aux masses ouvrières, ce n’est que contraintes et forcées qu’elles passeraient à l’action révolutionnaire.« 

Paul Mattick tente ici de contredire ces croyances…

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Marx et Keynes, Paul Mattick, 1955.

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Cet article de Paul Mattick, paru dans le Western Socialist (Boston, EU) de novembre-décembre 1955, est essentiel dans l’histoire de l’économie politique. Il n’est pas à confondre avec son livre éponyme.

« L’économie politique classique, que l’on fait habituellement commencer avec Adam Smith, trouva sa meilleure expression mais aussi sa plus fine avec David Ricardo. Ricardo, qui, dit Marx, a fait « délibérément de l’antagonisme des intérêts de classe, de l’opposition entre salaire et profit, profit et rente, le point de départ de ses recherches. Cet antagonisme (…), il le formule naïvement comme la loi naturelle, immuable, de la société humaine. C’était atteindre la limite que la science bourgeoise ne franchira pas. » [1] En effet, pousser la critique plus loin ne pouvait aboutir qu’à mettre en lumière les contradictions et les limites propres au système de production capitaliste. Tout en parvenant à des résultats que les économistes bourgeois étaient décidément incapables d’obtenir, Marx avait le sentiment d’être tout à la fois l’héritier authentique et le destructeur de l’économie politique bourgeoise. »

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Crise et théorie des crises, Paul Mattick

 

Paul Mattick

Crises et théories des crises

Titre original :
Krisen und Krisentheorien
Traduit de 1’allemand avec le concours de Serge Bricianer

Paul Mattick, 1974. Fischer Verlag, Francfort/M., 1974, pour 1’édition allemande.
Editions Champ Libre, Paris, 1976, pour la traduction française.

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L’expansion progressive de l’économie bourgeoise fut d’emblée marquée par de brusques
à-coups. II y avait des hauts et des bas : on leur chercha une explication. La production
sociale étant encore très largement à base agricole, il était possible d’établir une relation
de cause à effet entre les caprices de la nature et la misère économique. On imputait la
pénurie générale à de mauvaises récoltes. Qui plus est, le rendement du travail agricole
restait faible, alors que la population allait croissant ; d’où la crainte de voir le
développement du système capitaliste se heurter à des limites naturelles, avec pour
conséquence inéluctable la stagnation de la société. L’économie politique bourgeoise se
caractérisa d’abord par un profond pessimisme, qui ne fut surmonté qu’avec le
développement accéléré du capital.

Le rêve du révolutionnaire professionnel bolchévisé (Mattick, 1925)

Le rêve du révolutionnaire professionnel bolchévisé (Mattick, 1925)

Un des premiers textes de Paul Mattick, une nouvelle parue dans Die Aktion du 28 août 1925. Traduction inédite en français par I. J. pour la Bataille socialiste.

« Johann Bremser avait 35 ans. Il nourrissait sa propriété privée ayant le droit de vote, et qui s’appelait Mathilde, et ses deux enfants. Mathilde était maigre et sombre comme les figures des petits révolutionnaires de bois que l’on voyait au café. Les enfants remplissaient leur attendrissant devoir de révolutionner de l’intérieur la plus grande école pour filles en construisant des cellules. Leur poitrine était ornée de l’ordinaire étoile artistique soviétique gravée : « Nous nous laissons bolchéviser ! ». Johann Bremser était fait du bois que Ruth Fischer coupe pour trouver le juste milieu entre l’ultragauche et l’ultradroite. Intelligent sans être un intellectuel, il avait tous les atouts permettant de résoudre le problème « Masse et dirigeant »… »

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