Chine : les ouvriers en grève de l’usine Jasic à Shenzhen soutenus par un large mouvement de solidarité

Chine : les ouvriers en grève de l’usine Jasic à Shenzhen soutenus par un large mouvement de solidarité

Article paru dans Echanges n° 165 (automne 2019) est traduit de la revue allemande Wildcat n° 102 (automne 2018)

L’après-midi du 21 juillet [2018], tout juste après la libération des travail­leurs et ­travail­leuses qui avaient été arrêtés la veille, Mi Jiuping déclarait : « …Nous n’avons pas dit notre dernier mot. Parce que nous qui souhaitons fonder un syndicat avons été tabassés, diffamés, victimes de représailles, harcelés par des hommes de main, chassés, et que rien de tout ça n’est condamné. Nous continuerons à être offensifs et unis dans notre lutte contre ces attaques, et nous espérons que nous aurons toujours plus d’amis et de frères et sœurs travailleurs qui exprimeront leur soutien, notamment sur Internet. »

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Alain Bihr, La préhistoire du capital. Le devenir-monde du capitalisme. (2006)

Alain Bihr, La préhistoire du capital. Le devenir-monde du capitalisme. (2006)

« Selon une légende tenace, inventée et mise en forme par le libéralisme dès le XVIIIe siècle, le capitalisme serait né de la seule extension des rapports marchands et monétaires, tenus eux-mêmes comme le prolongement de «l’économie naturelle». Légende colportée, sciemment ou à leur insu, par des générations d’économistes, d’historiens et de sociologues.

Alain Bihr sape cette légende, en revenant sur le long et tortueux cheminement à travers lequel s’est formé le capital, ce rapport de production si singulier qui donne naissance au capitalisme. En prenant appui sur l’esquisse par Marx d’une triple lignée historique – distinguant les sociétés «asiatiques», les sociétés antiques méditerranéennes et les sociétés européennes médiévales – l’auteur cherche à comprendre pourquoi ce n’est qu’au sein du féodalisme, européen mais aussi japonais, que ce rapport de production a pu voir le jour et entamer son développement, jusqu’à se mettre en état de partir à la conquête du restant du monde. Cela conduit Alain Bihr à souligner la part décisive qu’y ont pris les processus politiques, au premier rang desquels figurent évidemment les luttes de classes, mais aussi l’édification des embryons d’Etats modernes. »

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Le fétichisme de la marchandise, par Fredy Perlman Introduction à « Essais sur la théorie de la valeur de Marx d’ISAAC ROUBINE

Le fétichisme de la marchandise, par Fredy Perlman

 

 

Introduction à « Essais sur la théorie de la valeur de Marx d’ISAAC ROUBINE

 

« Selon les économistes dont les théories prédominent actuellement aux Etats-Unis, la science économique* s’est substituée à l’économie politique, et cette Economie traite de la pénurie, des prix et de la répartition des ressources. Comme le définit Paul Samuelson, « l’Economie – ou l’économie politique comme on la dénommait auparavant… étudie la manière dont les hommes et les sociétés décident, avec ou sans l’usage de l’argent, d’employer des ressources productives limitées, qui pourraient trouver d’autres utilisations, pour consacrer un certain temps à élaborer diverses marchandises et à les distribuer afin qu’elles soient consommées, immédiatement ou dans l’avenir, par différentes personnes et groupes de la société. »

 

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[ENG] Review: Karl Marx and the birth of modern society

Résultat de recherche d'images pour "michael heinrich karl marx und die geburt"Review: Karl Marx and the birth of modern society

by Darren Roso

Récension publiée sur la Left Marxist Review

Michael Heinrich has raised the standards of biographical writing with Karl Marx and the Birth of Modern Society. In content and scope, it is an unparalleled work of scholarship. It makes Marx relevant to our understanding of capitalist society, while cutting down the overgrown myths about him. It confronts those sworn enemies of Marx’s thought with the weapons of critique. It will challenge the ways avid readers of Marx think about the meaning his times, concepts and ideas have for the present.

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Le rêve du révolutionnaire professionnel bolchévisé (Mattick, 1925)

Le rêve du révolutionnaire professionnel bolchévisé (Mattick, 1925)

Un des premiers textes de Paul Mattick, une nouvelle parue dans Die Aktion du 28 août 1925. Traduction inédite en français par I. J. pour la Bataille socialiste.

« Johann Bremser avait 35 ans. Il nourrissait sa propriété privée ayant le droit de vote, et qui s’appelait Mathilde, et ses deux enfants. Mathilde était maigre et sombre comme les figures des petits révolutionnaires de bois que l’on voyait au café. Les enfants remplissaient leur attendrissant devoir de révolutionner de l’intérieur la plus grande école pour filles en construisant des cellules. Leur poitrine était ornée de l’ordinaire étoile artistique soviétique gravée : « Nous nous laissons bolchéviser ! ». Johann Bremser était fait du bois que Ruth Fischer coupe pour trouver le juste milieu entre l’ultragauche et l’ultradroite. Intelligent sans être un intellectuel, il avait tous les atouts permettant de résoudre le problème « Masse et dirigeant »… »

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Norbert Trenkle, Qu’est-ce que la valeur, qu’en est-il de la crise?

Norbert Trenkle, Qu’est-ce que la valeur, qu’en est-il de la crise?

Texte critiqué par Michael Heinrich dans « L’effondrement du capitalisme. Krisis et la crise ».

Retranscription retravaillée d’un exposé tenu à l’université de Vienne (Autriche) le 24 juin 1998

Le tour d’horizon que je voudrais faire aujourd’hui est très large. Il part du niveau le plus fondamental de la théorie de la valeur, ou plus exactement de la critique de la valeur, c.a.d. au niveau des catégories de base de la société de production de marchandises : travail, valeur, marchandise et argent. Nous parlerons ensuite du niveau auquel appartiennent ces catégories, apparaissant comme des faits et des contraintes objectifs, réifiés et fétichistes, prétendument « naturels ». À ce niveau, celui du prix, du profit, du salaire, de la circulation etc., les contradictions internes et le côté historiquement insoutenable de la société marchande moderne se manifestent ouvertement sous forme de crise. Il est clair qu’ici, dans un temps limité, je ne peux pas livrer plus qu’une esquisse, mais j’espère quand même arriver à rendre compréhensibles les corrélations les plus importantes.

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[DE] Michael Heinrich, Abstrakte Arbeit

Abstrakte Arbeit

Michael Heinrich

in: W.F.Haug (Hrsg.), Historisch-kritisches Wörterbuch des Marxismus, Bd. 1, Hamburg 1994

Aus: http://www.oekonomiekritik.de/203AbstrakteArbeit.htm

Marx benutzt den Begriff aA beiläufig in den Ms 44 (MEGA I.2, 208) zur Charakterisierung entfremdeter, vereinseitigter Arbeit, womit er an Hegels Verwendung von aA in Zusammenhang mit der Teilung der Arbeit anknüpft (Rechtsphil. § 198, Enzykl. §§ 525,526). In einer neuen Bedeutung wird aA 1859 in Zur Kritik zu einem zentralen Begriff. Marx unterscheidet hier erstmals die Gebrauchswert hervorbringende von der Tauschwert schaffenden Arbeit. Weil letztere « gleichgültig gegen den besondern Stoff der Gebrauchswerthe » ist, ist sie auch « gleichgültig gegen die besondere Form der Arbeit » und wird von Marx deshalb als « abstrakt allgemeine Arbeit » bezeichnet (MEGA II.2, 109). In Zur Kritik wird aA noch weitgehend mit « einfacher » Arbeit identifiziert: « Diese Abstraktion der allgemein menschlichen Arbeit existirt in der Durchschnittsarbeit, die jedes Durchschnitts-Individuum einer gegebnen Gesellschaft verrichten kann… Es ist einfache Arbeit, wozu jedes Durchschnitts-Individuum abgerichtet werden kann… Die einfache Arbeit bildet die bei weitem größte Masse aller Arbeit der bürgerlichen Gesellschaft… » (MEGA II.2, 110) Marx knüpft damit an die Argumentation aus dem Elend der Philosophie an, daß einfache Arbeit Wertmaß sei und daß dies ein von der modernen Industrie hervorgebrachtes Resultat sei (MEW 4, 85). Allerdings hatte Marx dort noch nicht zwischen abstrakter und konkreter Arbeit unterschieden. Mit der Identifizierung von aA und einfacher Arbeit werden jetzt zwei ganz verschiedene Prozesse gleichgesetzt: der im mechanisierten Produktionsprozeß stattfindende Verlust von qualifizierter Arbeit, also einer historischen Veränderung auf der Seite der konkreten Arbeit und die im Austausch stattfindende Abstraktion von den tatsächlich vorhandenen unterschiedlichen Qualitäten der verschiedenen konkreten Arbeiten. In der 1. Aufl. des Kapital stellt Marx dann zwar heraus, daß der Doppelcharakter der Arbeit der « Springpunkt » sei, « um den sich das Verständniß der politischen Oekonomie dreht » (MEGA II.5, 22). Aber erst in der 2. Aufl. wird aA von einfacher Arbeit streng unterschieden. Erst jetzt verwendet Marx den Begriff aA bereits zu Beginn des ersten Kapitels. So heißt es z. B. nicht mehr, ein Gebrauchswert hat Wert, « weil Arbeit in ihm vergegenständlicht » (MEGA II.5, 20), sondern « weil abstrakt menschliche Arbeit in ihm vergegenständlicht » ist (MEGA II.6, 72).

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[DE] Robert Kurz Die Himmelfahrt des Geldes. Strukturelle Schranken der Kapitalverwertung, Kasinokapitalismus und globale Finanzkrise

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Cet article de Robert Kurz est discuté par Michael Heinrich dans sa contribution « Effondrement du capitalisme. Krisis et la crise ». Il est actuellement disponible sur la revue Exit!.

 

Robert Kurz

Die Himmelfahrt des Geldes

Strukturelle Schranken der Kapitalverwertung, Kasinokapitalismus und globale Finanzkrise

1. Realkapital und zinstragendes Kapital

Zu den vielen schizoiden Strukturen der modernen Welt gehört auch das widersprüchliche Verhältnis von Arbeit und Geld. Arbeit als abstrakte Entäußerung menschlicher Energie im Prozeß betriebswirtschaftlicher Rationalität und Geld als die Erscheinungsform des dadurch erzeugten ökonomischen »Werts« (d.h. einer fetischistischen Phantasmagorie des objektivierten gesellschaftlichen Bewußtseins) sind die beiden Seiten derselben Medaille. Geld repräsentiert oder »ist« im kapitalistischen Selbstzweck einer unaufhörlich gesteigerten Akkumulation dieses Fetisch-Mediums nichts anderes als »tote Arbeit«, real abstraktifiziert zur dinglichen Gestalt. Der menschliche »Stoffwechselprozeß mit der Natur« (Marx) ist gerade dadurch zur abstrakten, an sich sinnlosen Entäußerung von Arbeitskraft geworden, daß sich in der potenzierten Fetischform des Kapitals das Geld dem menschlichen Aktor gegenüber verselbständigt hat: Nicht der menschliche Bedürfniszweck steuert die Verausgabung von Energie, sondern umgekehrt hat sich die dinglich verselbständigte »tote« Form der verausgabten Energie die Befriedigung der menschlichen Bedürfniszwecke untergeordnet. Die Naturbeziehung ebenso wie die gesellschaftlichen Beziehungen sind zu bloßen Durchlaufprozessen der »Verwertung von Geld« geworden.

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