Archives de catégorie : Economie

La nécessité de la crise, Michael Heinrich, 2009

Paru dans Neues Deutschland, le 13/03/2009

Traduction I.J., le 13/03/2020

Dans cet article, Michael Heinrich présente de manière générale l’intérêt d’un retour à Marx pour expliquer les crises, mais surtout expose sa thèse de la crise comprise comme « réunification violente des deux sphères » de la production et de la consommation (pour plus de précisions, voir l’article Krisis und die Krise, bientôt disponible en français).

L’amplification de la crise l’année passée a remis la personne et l’œuvre de Karl Marx sous les projecteurs. Tels que les chiffres des ventes de ses livres le montrent, cet intérêt croît régulièrement depuis quelques années. Ce phénomène a atteint son apogée avec la rupture de stock du Capital l’automne dernier. Mais qu’a-t-il donc encore à nous dire sur la crise économique actuelle ? Cet intérêt nouveau n’est-il pas simplement dû à l’état déplorable dans lequel se trouvent les sciences économiques aujourd’hui ?

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Werttheorie, Profitratenfall und Traditionsmarxismus, Michael Heinrich, 2004

in: trend onlinezeitung 09/04

In den Ausgaben von 06/04 und 07/04 von trend wurden meine Auffassungen zur Werttheorie und zum Profitratenfall, die ich in der „Wissenschaft vom Wert“ (3. Aufl., Münster 2003) vertreten habe, von verschiedenen Autoren kritisiert (vgl. Daniel Dockerill in 06/04, Karl Müller im Editorial von 07/04, Robert Schlosser in einem Exkurs seiner Postonekritik in 06/04, und in einem Text zum Profitratenfall in 07/04). Gemeinsam ist den genannten Beiträgen ein Verständnis der Marxschen Theorie, das von mir und von anderen als „traditioneller Marxismus“ kritisiert wurde. Die Auseinandersetzung mit meinen Kritikern ist daher auch eine mit dem Traditionsmarxismus.

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Critique de l’économie politique – Michael Heinrich [ARTICLE]

Paru le 25 septembre 2018 sur le site solitudes intangibles.

Dans ce texte synthétique, Michael Heinrich présente le projet et l’objet de la critique de l’économie politique marxienne, soit une critique du capitalisme comme mode de production caractérisé par la domination impersonnelle de la logique du capital conjuguée à une critique de la science économique bourgeoise comme vecteur essentiel de légitimation et de naturalisation du capitalisme.

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Marx et Keynes, Paul Mattick, 1955.

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Cet article de Paul Mattick, paru dans le Western Socialist (Boston, EU) de novembre-décembre 1955, est essentiel dans l’histoire de l’économie politique. Il n’est pas à confondre avec son livre éponyme.

« L’économie politique classique, que l’on fait habituellement commencer avec Adam Smith, trouva sa meilleure expression mais aussi sa plus fine avec David Ricardo. Ricardo, qui, dit Marx, a fait « délibérément de l’antagonisme des intérêts de classe, de l’opposition entre salaire et profit, profit et rente, le point de départ de ses recherches. Cet antagonisme (…), il le formule naïvement comme la loi naturelle, immuable, de la société humaine. C’était atteindre la limite que la science bourgeoise ne franchira pas. » [1] En effet, pousser la critique plus loin ne pouvait aboutir qu’à mettre en lumière les contradictions et les limites propres au système de production capitaliste. Tout en parvenant à des résultats que les économistes bourgeois étaient décidément incapables d’obtenir, Marx avait le sentiment d’être tout à la fois l’héritier authentique et le destructeur de l’économie politique bourgeoise. »

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Crise et théorie des crises, Paul Mattick

 

Paul Mattick

Crises et théories des crises

Titre original :
Krisen und Krisentheorien
Traduit de 1’allemand avec le concours de Serge Bricianer

Paul Mattick, 1974. Fischer Verlag, Francfort/M., 1974, pour 1’édition allemande.
Editions Champ Libre, Paris, 1976, pour la traduction française.

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L’expansion progressive de l’économie bourgeoise fut d’emblée marquée par de brusques
à-coups. II y avait des hauts et des bas : on leur chercha une explication. La production
sociale étant encore très largement à base agricole, il était possible d’établir une relation
de cause à effet entre les caprices de la nature et la misère économique. On imputait la
pénurie générale à de mauvaises récoltes. Qui plus est, le rendement du travail agricole
restait faible, alors que la population allait croissant ; d’où la crainte de voir le
développement du système capitaliste se heurter à des limites naturelles, avec pour
conséquence inéluctable la stagnation de la société. L’économie politique bourgeoise se
caractérisa d’abord par un profond pessimisme, qui ne fut surmonté qu’avec le
développement accéléré du capital.

Laurent Boronian – Capital et profit, Manuscrits de 1861-1863

Capital et profit - cahiers xvi-xvii des manuscrits de 1861-1863Dans cette intervention, Laurent Boronian présente ces manuscrits de Marx qui marquent un tournant dans l’évolution de ses travaux économiques. En revenant sur les enjeux autant épistémologiques, traductologiques que politiques, Laurent Boronian offre un aperçu de la densité et de la spécificité des écrits préparatoires aux livre III du Capital.

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Brochure: Centenaire de l’assassinat de Rosa Luxemburg

A l’occasion du centenaire de l’assassinat de Rosa Luxemburg, le collectif d’édition Smolny a réalisé une brochure réunissant trois textes magnifiques de la militante révolutionnaire: Martinique, le début de la Brochure de Junius et Dans l’asile de nuit. A imprimer et diffuser sans modération. Brochure: Textes choisis de Rosa Luxemburg

Jacques Gouverneur, Les fondements de l’économie capitaliste

Résultat de recherche d'images pour "fondements de l'économie capitaliste gouverneur"Jacques Gouverneur, Les fondements de l’économie capitaliste

Le livre constitue une introduction à l’analyse économique marxiste du système capitaliste. Les six premiers chapitres étudient la structure de l’économie dans une perspective essentiellement statique. Les trois derniers chapitres adoptent un point de vue essentiellement dynamique et analysent divers aspects de la croissance.

Le livre développe au maximum les qualités de rigueur et de simplicité. Rigueur, pour réagir contre la confusion qui plane trop souvent sur les notions théoriques les plus élémentaires. Simplicité, pour rendre la matière accessible à toute personne réceptive, même sans aucune connaissance préalable sur les sujets abordés.

Chaque chapitre est complété d’une série de supports pédagogiques : a) un résumé de l’argumentation ; b) une liste des concepts nouveaux à assimiler (tous les concepts sont repris et définis dans le lexique en fin de livre) ; c) une gamme d’exercices « théoriques » et « pratiques » : les premiers permettent de vérifier la compréhension de la matière, les seconds permettent de faire le lien entre la théorie et les réalités concrètes accessibles au lecteur, quels que soient le moment et le lieu où celui-ci se situe (à la fin du livre se trouvent les pistes utiles pour répondre à la plupart des questions).

Le livre montre clairement la pertinence de la théorie économique marxiste pour analyser et comprendre un grand nombre de réalités socio-économiques contemporaines. En outre, tous les exercices « pratiques » (« applications ») invitent le lecteur à faire par lui-même le lien entre théorie et réalité.

Toutes les discussions purement théoriques ont été reléguées aux annexes. Les problèmes qui y sont examinés sont simplement mentionnés en notes infrapaginales dans le texte (avec les références voulues aux annexes correspondantes).

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Quand les fonds passent à l’offensive [FRANCE CULTURE]

58 minutes

Exploration des fonds spéculatifs. « Des fonds qui s’invitent dans le capital des sociétés pour en modifier la stratégie ou la gouvernance. Ils s’appellent Third Point, Eliott ou encore Muddy Waters et l’Europe semble être leur nouveau terrain de chasse, des pratiques qui se rapprochent de celles des fonds vautour, ces prédateurs des Etats et des entreprises en faillite. Des techniques que l’on peine à identifier mais surtout à encadrer. »

 

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Les guerres économiques de l’opium [FRANCE CULTURE]

Résultat de recherche d'images pour "guerres de l'opium"58 minutes

Episode essentiel dans le processus d’expansion du capitalisme, comme l’a décrit Rosa Luxemburg dans l’Accumulation du capital, les guerres de l’opium sont retracées dans cette émission.

« Originaire d’Europe mais importé dès le haut Moyen-Âge vers la Chine, le Papaver somniferum, ou pavot servant à la fabrication de l’opium, va rapidement être au cœur des relations commerciales et de pouvoir entre l’empire du Milieu et les puissance européennes. »

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Tom Thomas, Les mondialismes – Chapitre 1

Chapitre 1 : la mondialisation des débuts du capitalisme (1.1)

Publié le 17 septembre 2010 par Tom Thomas sur le site « Frontkicker »

1.1.du capital marchand au capitalisme industriel, ou des comptoirs aux colonies.

Les empires, la domination de territoires et de peuples étrangers par un autre, le despotisme brutal, le pillage des richesses et du travail d’autrui, ont évidemment existé bien avant le capitalisme et le colonialisme. Ce qui est spécifique au phénomène colonial, ce sont ses rapports, que nous allons préciser, avec la naissance et les premiers développements du capitalisme. C’est en quoi il fût une condition de l’appropriation du travail d’autrui (de ses moyens et de ses résultats) et de l’accumulation propres à ce mode de production.

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Chris Harman, Le taux de profit et le monde d’aujourd ‘hui

Le taux de profit et le monde d’aujourd ‘hui
Chris Harman

Texte original: International Socialism 115, été 2007.
« La « tendance à la baisse du taux de profit » est un des éléments les plus controversés du legs intellectuel de Karl Marx. Il la considérait comme une de ses contributions les plus importantes à l’analyse du système capitaliste, l’appelant, dans ses premiers cahiers pour le Capital (maintenant publiés sous le nom de Grundrisse), « de tous points la loi la plus importante de l’économie politique moderne ». Mais elle a été soumise à la critique dès la publication du volume trois du Capital en 1894. »

Paul Boccara, La théorie de la portée révolutionnaire du progrès technique et la lutte pour la démocratie nouvelle.

La théorie de la portée révolutionnaire du progrès technique et la lutte pour la démocratie nouvelle.

Ce texte de Paul Boccara traite des différentes théories de la crise et de la question de la baisse tendancielle du taux de profit. Nous le publions comme document à discuter, nous ne partageons pas ses prises de positions, ni certaines de ces analyses.

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[ENG] Michael Heinrich, Crisis Theory, the Law of the Tendency of the Profit Rate to Fall, and Marx’s Studies in the 1870s

Article de Michael Heinrich paru dans la Monthly Review en avril 2013. Cet article sera notamment l’objet de la critique de Sam Williams.

 

Michael Heinrich, Crisis Theory, the Law of the Tendency of the Profit Rate to Fall, and Marx’s Studies in the 1870s

 

The development of crisis theory within the Marxian tradition has been central to much of our work in the last several years. The view that the various fragmentary references to crisis theory in the three volumes of Capital constitute a fully developed coherent structure, which only requires diligent exegesis, is a view that has never seemed sensible to us.

Recent research into the evolution of Marx’s manuscripts in connection with the production of the Marx-Engels-Gesamtausgabe (MEGA), the historical-critical edition of the complete writings of Karl Marx and Friedrich Engels, has confirmed our understanding in a very exciting way. It is now clear that Marx never ceased to develop his thinking on the phenomena of crises in capitalism, and never ceased to discard earlier formulations; for example, at the end of his life he was focused on questions of credit and crisis. Monthly Review rarely presents its readers with discussions of economic theory at a relatively high degree of abstraction; this, however, is such an occasion. We trust that the author’s exemplary clarity will permit ready access to readers with any degree of interest in Marx’s theory; for those who wish to become familiar with the conceptual outline of Marx’s work, we cannot do better than to recommend the author’s An Introduction to the Three Volumes of Karl Marx’s Capital (Monthly Review Press, 2012).

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