Marx ? Quel Marx ?, Anders Ramsay, 21 Décembre 2009
Maintenant que le marxisme et mort et enterré, comme on dit, on peut de nouveau lire Marx. Mais pour ce faire, il est nécessaire selon Anders Ramsay de corriger les interprétations antérieures de son œuvre. En particulier celles qui voient la monnaie et le crédit comme des phénomènes superficiels, à partir d’une compréhension naturaliste de la valeur marxienne, la concevant comme étant inhérente à une marchandise. Ce volet du marxisme néglige le rôle contemporain joué par le crédit dans la reproduction du capital.


Dans cet article de 1968 paru dans la Revue historique,
Introduction
Une position de thèse passionnante, qui interroge cette étrange situation de l’édition de Marx et Engels en France au travers d’une analyse de l’histoire de l’édition de ses oeuvres dans la collection de La Pléiade chez Gallimard sous la direction de Maximilien Rubel.
Dans ce texte introductif à la traduction des notes de Marx en 1843 sur le livre Eléments d’économie politique de James Mill, Alain Patrick Olivier revient sur les enjeux qui entourent la traduction de Marx. Il s’agit ici d’un problème bien spécifique: ce sont des notes prises en allemand sur le livre de Mill traduit en français. C’est un court essai de traduction qui, comme l’auteur le relève, « qui soulève des problèmes de traduction plutôt qu’il ne les résout ». Très instructif.
Extrait de l’introduction au tome II des Œuvres de K. Marx dans la Pléiade
Vous trouverez aux liens suivants les volumes des oeuvres de Marx et Engels en anglais. A noter que nombreuses sont leurs publications dont la langue originale était l’anglais. Pour plus de précision, il est donc parfois plus approprié de se référer aux Marx Engels Collected Works (MECW) plutôt qu’aux MEW, qui en présentent donc une traduction.
En 1871, étant retourné en Italie, Carlo Cafiero devient membre de la Section internationale de Naples et est chargé de la correspondance avec le Conseil général de Londres, et commence un échange régulier de lettres avec Friedrich Engels, alors secrétaire du Conseil général pour l’Italie et l’Espagne. Il prend le parti de Bakounine dans les conflits internes de l’AIT. Suite à l’organisation d’un mouvement insurrectionnel en Italie en 1877, il est envoyé en prison avec ses camarades. C’est là, pendant l’hiver 1877-1878, qu’il entreprend la rédaction d’une version abrégée du Capital pour ses camarades en Italie, alors que personne ne l’a encore lu, le texte n’étant pas traduit en italien.
Dans ce texte paru en 1970, Miguel Abensour revient sur la spécificité de la contribution de Maximilien Rubel dans l’édition et la traduction des oeuvres de Karl Marx. Il est essentiel pour comprendre le geste théorique et politique de Maximilien Rubel.
Texte paru dans la revue Nouvelles fondationS qui retrace l’histoire et les enjeux qui entourent cette publication.
Cette version du Capital éditée à de nombreuses reprises, a été la première à être disponible en France. Elle a été rééditée en 1975 par les Editions sociales pour la présente version. La qualité de la traduction n’est pas très grande: comme quoi même la participation directe de l’auteur n’est pas une garantie pour sa qualité. En effet, les connaissances de Marx en français aussi bonnes qu’elles aient pu être, n’étaient pas suffisantes pour rendre dans cette langue ce qu’il entendait dire en allemand. La traductologie se développant, les lacunes de cette traduction sont devenues évidentes et ne sont plus controversées.
L’édition MEGA2 est la collection la plus complète des travaux de Marx et Engels publiée en allemand aujourd’hui. Le projet de publier les œuvres complètes des deux philosophes dans leur langue natale devrait ainsi demander plus de 120 volumes. La publication s’organise en quatre sections : ouvrages et articles (Werke, Artikel, Entwürfe), Le Capital (« Das Kapital » und Vorarbeiten), correspondance (Briefwechsel) et notes marginales (Exzerpte, Notizen, Marginalien). Seule la deuxième section est entièrement publiée. Les volumes futurs des troisièmes et quatrièmes sections sont seulement disponibles en numérique.
Professeur de civilisation allemande à l’Université de Lyon puis à celle d’Aix-Marseille, Jacques Grandjonc (1933-2000) explora en archiviste, historien, démographe et philologue l’émigration allemande au XIXe siècle. Il présenta dans le Dictionnaire de Maitron et, surtout, dans Marx et les communistes allemands à Paris la vie de ces proscrits qui, entre la Ruhr, Bruxelles, Paris et Londres, mangèrent le « pain amer de l’exil ». Il dirigea également des travaux sur l’internement d’Allemands et d’Autrichiens avant et pendant la Seconde Guerre mondiale (Zone d’ombres, 1933-1944). Au début des années 1990, il fut, avec l’aide de l’Institut d’histoire sociale d’Amsterdam et de la Maison Karl-Marx de Trèves, le principal artisan de la reprise, sous de nouveaux critères — non politiques —, de l’édition des œuvres complètes de Marx et d’Engels (MEGA). Dans cet entretien édité en 1993, Jacques Grandjonc retrace les enjeux historiques et politiques qui ont traversé l’histoire des éditions complètes de Marx et Engels.