« Pour lire Marx », ainsi pourrait être brièvement défini, et non sans une pointe d’ésotérisme, le projet de Maximilien Rubel, éditeur de Marx.. » Voici comment l’article commence, pour revenir sur l’ensemble du projet de publication de Rubel, ses limites et ses mérites.
Archives de catégorie : Rubel
LES CAHIERS DE LECTURE DE KARL MARX, par Maximilien Rubel
Comment Marx travaillait-il? La question prend une importance toute spéciale si l’on convient que seule une étude de genèse pourrait nous éclairer, non seulement sur le sens réel des œuvres inachevées ou posthumes, mais encore, a n’en pas douter, sur l’ensemble de l’œuvre…
Recension: Marx’s Ethical Vision de Vanessa Chris Wills (2024)
La question de l’éthique marxienne et dans l’histoire du mouvement ouvrier est centrale. Elle a en particulier été soulevée par des auteurs français, aux antipodes desquels se trouvent Althusser et Rubel. Un livre vient nous apporter une vision particulière, dont on peut cependant d’ores et déjà identifier certains écueils, comme l’importance conférée à la dialectique, ou au matérialisme historique. Ne nous y arrêtons pas et lisons la recension parue sur Marx & Philosophy et rédigée par Sam Ben-Meir.
Marxologue, marxiste ou marxien ?
Deux lettres de Maximilien Rubel à Cornelius Castoriadis et Edgar Morin
Dans deux lettres adressées l’une à Cornelius Castoriadis (1981) alors qu’il glisse dans un antimarxisme de bon aloi, l’autre à Edgar Morin (1960) qui venait de revenir sur son expérience stalinienne dans une célèbre Autocritique (1959), Maximilien Rubel, éditeur et commentateur de Marx, revient sur ce que l’idéologie fait du leg du penseur révolutionnaire et comment les termes pour qualifier le rapport à Marx peuvent eux-mêmes être source de confusion.
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Collection des « petits cahiers smolny »
14 x 21 cm / 16 pages
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L’enquête ouvrière de Marx (Rubel, 1957)
Extrait de Karl Marx: essai de biographie intellectuelle, par Maximilien Rubel (1957), livre basé sur sa thèse de doctorat (1954). A lire aussi ici.
Destiné à inaugurer une vaste enquête sur la situation des ouvriers des villes et des campagnes en France, le Questionnaire rédigé par Marx en 1880 était censé fournir un nombre de réponses suffisant en vue de l’établissement de monographies professionnelles qui devaient plus tard être réunies en volume (45). Ce qui distinguait essentiellement l’enquête projetée des tentatives analogues faites antérieurement en France, c’était son caractère de classe : les ouvriers étaient exhortés à se livrer eux-mêmes et pour leurs fins propres à une description de leur situation économique et sociale (46). Dans un préambule, Marx insiste fortement sur ce côté révolutionnaire et autoéducatif de l’entreprise, en soulignant que seuls les ouvriers peuvent décrire « en toute connaissance de cause les maux qu’ils endurent » ; « eux seuls, et non des sauveurs providentiels, peuvent appliquer énergiquement les remèdes aux misères sociales dont ils souffrent » (47).
Recension : L’enquête ouvrière, Karl Marx, 1880, LitPol, 2018
Contrairement aux autres écrits de Marx, qu’ils soient des articles ou des livres, on ne trouvera pas explicitement ici une pensée développée finie. Ce questionnaire propose simplement des outils permettant de donner à sa vie une forme qui répond à des nécessités qui doivent encore être identifiées. Il est l’écrit de Marx le plus décentré qui soit, le plus en quête de la source d’organisation collective : il fournit une méthode pour prendre le temps de s’interroger sur sa vie et ses conditions de vie, qui sont pour l’essentiel des conditions de travail.
Maximilien Rubel – La première édition du Capital. Note sur sa diffusion (1968)
Dans cet article de 1968 paru dans la Revue historique, Maximilien Rubel retrace l’histoire de la parution et de l’édition du Capital, et cherche à trouver des raisons plausibles à son échec éditorial. Il nous permet notamment de comprendre comment Marx était perçu à son époque et en quoi cela a pesé sur la diffusion d’un ouvrage, qui en plus de cela, pose des difficultés de lecture certaines. Fin connaisseur de Marx, Rubel nous ouvre délicatement la porte d’une situation historique et politique qui n’a ni vu passer ni senti exploser le missile que le Capital aurait dû être…
avec Maximilien Rubel Combats pour Marx 1954 – 1996 une amitié, une lutte – de Ngô Van, 1997
Un texte très informatif et riche qui retrace le parcours de Maximilien Rubel, au travers notamment des compte rendus des séances du Groupe communiste de conseils, qui publie les Cahiers de discussion pour le socialisme de conseil. On y retrouve la nature des discussions mais aussi des contributions de Rubel dans ce groupe. Il est autant celui qui assure une communication avec d’autres groupes à l’international, que celui qui propose de véritables chantiers de réflexion. Rédigé par son ami Ngô Van, le texte montre aussi à quel point Rubel entretient des liens d’amitié forts avec ses camarades politiques. A lire ici.
Présentation de nouvelle parution: Lexique Marx II, « Révolution », L. Janover, M. Rubel, Smolny 2021
Ce vendredi 30 avril 2021 paraît le deuxième volume du « Lexique Marx ». Cet ouvrage s’inscrit dans le projet de publication des articles commis par Louis Janover et Maximilien Rubel entre 1978 et 1985 dans les « Etudes de marxologie » en vue d’un « Lexique Marx ». Il réunit deux articles qui divisent en deux ce deuxième volume du projet éditorial porté par le collectif d’édition Smolny.
Il est indiscutable que la conception que l’on a de la société socialiste implique d’emblée celle du mouvement qui y mène, la révolution. Pour autant, on ne peut pas se satisfaire de déclarations semblables à celles que l’on peut glaner dans l’Idéologie allemande comme « le communisme, c’est le mouvement réel qui abolit l’état actuel ». Si l’on sait que Marx se qualifiait lui-même de « révolutionnaire », on sait donc moins quel sens il entendait prêter à ce qualificatif dont il s’est fréquemment revendiqué.
Maximilien Rubel, éditeur de Marx dans la Bibliothèque de la Pléiade (1955-1968), Aude Le Moullec-Rieu, 2015
Une position de thèse passionnante, qui interroge cette étrange situation de l’édition de Marx et Engels en France au travers d’une analyse de l’histoire de l’édition de ses oeuvres dans la collection de La Pléiade chez Gallimard sous la direction de Maximilien Rubel.
« La France, contrairement aux pays de langues russe, allemande, anglaise et italienne, ne dispose pas d’édition de référence des écrits de Marx et Engels. Ces derniers souffrent en français d’une grande dispersion éditoriale : les textes les plus emblématiques existent dans plusieurs traductions concurrentes, quand d’autres ne sont plus disponibles. Bien qu’inachevée, c’est l’édition des Œuvres de Marx dans la Bibliothèque de la Pléiade, établie par Maximilien Rubel et publiée de 1963 à 1994, qui offre le corpus le plus riche d’écrits de Marx en français, dans une édition et une traduction unifiées.
Engels, éditeur du Capital (Rubel, 1968)
Extrait de l’introduction au tome II des Œuvres de K. Marx dans la Pléiade
Marx n’a pas laissé de testament écrit. Il semble qu’à l’approche de sa fin, il ait donné à sa fille cadette des instructions orales et désigné Eleanor et Engels comme « exécuteurs testamentaires ». On a déjà vu quel stimulant intellectuel Engels savait être pour son ami. Marx avait pu l’apprécier aussi comme juge littéraire. C’est Engels qui, lisant les épreuves du Livre I, avait réclamé plus d’exemples historiques à l’appui des résultats dialectiques, critiqué sévèrement la composition du volume, ses divisions et subdivisions, la disproportion des chapitres, etc. 1. Marx avait toutes raisons de s’en remettre à lui.
3 articles sur Karl Marx (1948-1950) – Maximilien Rubel
Un ensemble d’articles essentiels de Maximilien Rubel, à lire ici: Pdf à lire ici.
Miguel Abensour, Pour lire Marx, 1970
Dans ce texte paru en 1970, Miguel Abensour revient sur la spécificité de la contribution de Maximilien Rubel dans l’édition et la traduction des oeuvres de Karl Marx. Il est essentiel pour comprendre le geste théorique et politique de Maximilien Rubel.
A lire ici.
Lexique Marx – I, de Louis Janover et Maximilen Rubel – Avant propos des éditeurs
Les régimes d’oppression et d’exploitation qui se réclamaient du marxisme pour légitimer leur politique ont pour la plupart disparu 1, mais ils ont laissé dans leur sillage une confusion dans les idées critiques que l’absence de référence directe n’a souvent fait qu’aggraver. Cette confusion touche tout à la fois à la méthode d’exploration du réel (le « mensonge déconcertant » dont parlait Anton Ciliga 2 ayant la vie dure et faisant des rejetons étonnants dans le monde moderne) et à ce que nous pourrions appeler la « mise en perspective » : la capacité à se situer et à se reconnaître dans un processus de transformation sociale à vocation révolutionnaire — bref un authentique projet d’auto-émancipation des exploités, et partant, de l’humanité elle-même.
Lexique Marx: Etat / Anarchisme, de Louis Janover et Maximilien Rubel, 2020
Le projet porté par le collectif d’édition Smolny se propose de réunir, en conservant un ordre qui soit cohérent avec le contenu même des articles, les articles de Maximilien Rubel et de Louis Janover qui devaient composer le Lexique de Marx, projet qui ne fut jamais complètement finalisé. À double titre : que se soit du fait que les articles « publiés » n’étaient pas considérés comme dans leur forme définitive, ou parce que d’autres encore sont restés complètement inédits. En effet, l’avertissement qui est reproduit au début du premier volume, affirme d’ailleurs que les articles tels qu’ils sont publiés dans les Études, ne sont que la matière qu’il faudra condenser pour arriver à la forme finale des entrées du Lexique, à paraître au Seuil… et qui ne vit donc jamais le jour. En fait, ces articles publiés sont très construits et, si ils ont parus dans les Études, on peut raisonnablement penser que les auteurs estimaient que sous cette forme ils étaient proches de l’objectif annoncé. Grâce à Louis Janover ce Lexique pourra être complété par les textes inédits qui ne sont pas parus dans les Etudes.
Œuvres de Marx dans la Bibliothèque de la Pléiade
Présentation succincte :
Cette édition des Œuvres de Marx, qui n’est pas une édition complète et ne se prétend pas telle, est organisée suivant une logique dont le maître d’oeuvre, Maximilien Rubel, s’est à plusieurs reprises expliqué, en particulier dans les introductions des volumes qui suivent (et notamment pour l’Économie, dans le tome 2).
Maximilien Rubel : Marx théoricien de l’anarchisme
Maximilien Rubel : Marx théoricien de l’anarchisme
Cet essai paru en 1973 condense la thèse qui traverse l’ensemble de l’oeuvre de Maximilien Rubel, grand éditeur de Marx aux côtés notamment de Louis Janover pour la collection de La Pléiade. Il s’agit pour Rubel de donner les éléments permettant de rendre Marx encore efficient aujourd’hui.
Oeuvres de Karl Marx dans les éditions Gallimard, Collection La Pléiade: tables des matières
Œuvres de Karl Marx dans les éditions Gallimard, Collection La Pléiade: tables des matières
La sélection, l’agencement général et la traduction des Oeuvres de Marx pour la collection La Pléiade est le résultat d’un travail monumental pour lequel nous sommes largement redevables à Maximilien Rubel, Monique et Louis Janover. Les choix qui ont été faits dans la sélection ainsi que les traductions sont marquées par des choix politiques et théoriques forts assumés par leurs auteurs. Ces choix font l’objet de controverses.
Etudes de marxologie – Sommaire
(Études de Marxologie – série S)
Numéros 1 à 19/20 (parus avant 1980)
- N° 1. – F. Perroux, Note. – M. Rubel, Liminaire. – M. Rubel, Les premières lectures économiques de Karl Marx (I). – K . Marx, Extrait des manuscrits économico-philosophiques (1844). – L. Von Bortkiewicz, Essai de rectification de la construction théorique fondamentale de Marx dans le troisième livre du » Capital « . – M. Rubel, Bibliographie marxologique – Théorie économique (I.) (1883-1914). Janvier 1959