Notes sur le développement de l’œuvre de Marx et son rapport à Hegel, 2020

Résultat de recherche d'images pour "hegel marx"Quelle est la nature du développement conceptuel qui a lieu chez Marx ? Quel est son lien avec la philosophie, notamment la logique, de Hegel ? Que nous dit Marx, de quoi parle-t-il et comment l’expose-t-il ?

L’œuvre de Marx a été interprétée par la social-démocratie de l’Empire, de même que par les partis qui naquirent de la 3ème Internationale, comme un développement plus ou moins linéaire et cumulatif. Le développement de la théorie marxienne est le chemin allant vers la formation de la doctrine finale : la lutte contre des erreurs originelles et les travaux économiques allaient culminer dans le Capital, son zénith et sa fin.

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Comment mettre en place et animer un cercle de lecture du Capital?

Comment mettre en place et animer un cercle de lecture du Capital?

Focus sur une question qui comporte des aspects avant tout pratiques. Ce document a été élaboré par le Cercle de lecture Karl Marx de Toulouse.

 

Forme

Quelle fréquence ?

Michael Heinrich propose des séances rapprochées (hebdomadaires) et courtes (2h) plutôt que de longues séances espacées. Dans le choix des dates, il faut veiller aux vacances et ne pas hésiter à sauter une semaine de temps en temps, nous avons fait « naturellement » des blocs de 3 séances, suivis d’une semaine de pause.

Où ?

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David Ricardo, Karl Marx et l’antagonisme nécessaire des intérêts de classe, Mathieu-Joffre Lainé [THESE]

Résultat de recherche d'images pour "david ricardo"David Ricardo, Karl Marx et l’antagonisme nécessaire des intérêts de classe, Mathieu-Joffre Lainé, 2017

La théorie de la valeur-travail élaborée par l’économiste anglais David Ricardo (1772-1823) a rapidement été mise à profit par les théoriciens socialistes afin de démontrer l’iniquité du salariat et pour donner une base à un système socialiste de production et d’échange ; Karl Marx (1818-1883) l’a subséquemment développée à titre d’explication de l’ensemble du processus de la production capitaliste, il en a fait le principe de la lutte des classes. Rédigée dans une perspective contextualiste, cette thèse vise donc à démontrer minutieusement, par la théorie et par l’histoire à la fois, que Marx emploie intentionnellement la théorie économique ricardienne dans le Capital afin de convaincre son premier public, principalement composé des membres de l’école historique d’économie politique allemande (« Historische Schule der Nationalökonomie »), de l’antagonisme nécessaire des intérêts de classes.

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Comment lire le Capital de Marx? Michael Heinrich, Avant-propos

Dans le présent ouvrage, Michael Heinrich développe une approche inédite et éminemment didactique du chef d’œuvre de Marx en offrant aux lecteurs, paragraphe après paragraphe, un commentaire très serré des deux premiers chapitres du Capital, dont la densité de raisonnement et l’importance des fondements conceptuels qu’ils introduisent (travail abstrait, forme-valeur, forme-monnaie, caractère fétiche de la marchandise, etc.) en rendent la lecture souvent ardue. L’auteur répond ainsi à une attente profonde de Marx, qui faisait du mode d’exposition une dimension essentielle de sa méthode. Sans partir d’évidences souvent établies a posteriori, ou de présupposés politiques, ce livre est à ce jour le seul véritable manuel d’exploration scientifique du Capital, dont la lecture doit être concomitante.

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La machine à fétiches – Qu’est-ce que la « formule trinitaire du capital » ? – D’après Michael Heinrich

Extraits de Critique de l’économie politique. Une introduction de Michael Heinrich (Kritik der politischen Ökonomie. Eine Einführung, Schmetterling Verlag).

La formule trinitaire du capital permet de relier les phénomènes de fétichisations et de mystifications inhérents au mode de production capitaliste : « Les différentes formes de fétiches et de mystifications […] ne sont pas déliées les unes des autres. Elles constituent un tout dont Marx dresse une esquisse à la fin du troisième livre du Capital. […] Cette formule trinitaire permet d’exprimer l’unité apparente de la valeur avec ses sources » (Michael Heinrich, Kritik der politischen Ökonomie, S.183-185).

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L’incomplétude théorique du Capital, Michael Heinrich, 2007

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ContreTemps, no 20, Septembre 2007

Bien que Marx ait déclaré catégoriquement « je ne suis pas marxiste » et se soit indigné de l’idée selon laquelle il aurait développé un « système socialiste »’, le marxisme doctrinaire qui est né dans la social-démocratie avant la Première Guerre mondiale et a culminé dans le « marxisme-léninisme », s’est historiquement imposé. Pendant longtemps amis et ennemis l’ont confondu avec l’œuvre marxienne. Même aujourd’hui, où cet amalgame a perdu une grande part de pertinence, le « marxisme » traditionnel pèse encore comme « un cauchemar sur le cer­veau des vivants »2.

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La science de la valeur de Michael Heinrich. Présentation.

Die Wissenschaft vom Wert. Die Marsxsche Kritik der politischen Ökonime zwischen wissenschaftliche Revolution und klassischen Tradition,

Par I. J.

Le livre La science de la valeur de Michael Heinrich est le résultat de travaux réalisés à la fin des années 80 qui avaient pour objectif de répondre au regain d’intérêt que connut le marxisme après la vague de contestation étudiante des années 60. Malgré la mise en place de nombreux cercles de lecture et de groupes de recherche en économie marxiste, mais aussi de l’utilisation alors répandue des catégories marxiennes de l’économie politique, force était de constater que la réception de l’œuvre de Marx restait plutôt restreinte. Si des catégories marxiennes étaient appliquées pour rendre compte du développement ou de la désuétude du mode de production capitaliste, elles étaient utilisées sans égard à ce qui pour Michael Heinrich constitue un élément essentiel de la méthode de lecture du Capital qu’il propose : toujours attacher une importance extrême au niveaux d’abstraction et au contexte argumentatif respectif de chacune de ces catégories1.

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Récension de la traduction anglaise de Kritik der politischen Ökonomie. Eine Einführung (M. H.), par Dominic Alexander

Michael Heinrich’s newly translated introduction to Capital is lucid and succinct in outlining Marx’s revolutionary economics

An introduction to the three volumes of Karl Marx's Capital - Michael HeinrichEconomics has a reputation as a difficult, not to say daunting, subject. On the face of it this should be a paradox, since economic activity, in one way or another, is something that everyone engages in almost every day. Yet there is an observable chasm between individual ‘economic’ experience and the discourse of economists, beyond any merely academic obfuscation. That gap alone may dismay, but the ‘dismal science’, as it was known from early on, provokes many to turn away perhaps not least because it always seems to offer unpleasant conclusions to almost everyone, not least the working class.

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Récension de la traduction anglaise de Kritik der politischen Ökonomie. Eine Einführung (M. H.) sur le site libcom

An introduction to the three volumes of Karl Marx's Capital - Michael HeinrichThe global economic crisis and recession that began in 2008 had at least one unexpected outcome: a surge in sales of Karl Marx’s Capital.

Le site camarade libcom a publié une note de lecture sur la traduction anglaise de Kritik der politischen Ökonomie. Eine Einführung, publiée par la Monthly Review Press en 2014.

« Although mainstream economists and commentators once dismissed Marx’s work as outmoded and flawed, some are begrudgingly acknowledging an analysis that sees capitalism as inherently unstable. And of course, there are those, like Michael Heinrich, who have seen the value of Marx all along, and are in a unique position to explain the intricacies of Marx’s thought.Heinrich’s modern interpretation of Capital is now available to English-speaking readers for the first time. It has gone through nine editions in Germany, is the standard work for Marxist study groups, and is used widely in German universities. The author systematically covers all three volumes of Capital and explains all the basic aspects of Marx’s critique of capitalism in a way that is clear and concise. He provides background information on the intellectual and political milieu in which Marx worked, and looks at crucial issues beyond the scope of Capital, such as class struggle, the relationship between capital and the state, accusations of historical determinism, and Marx’s understanding of communism. Uniquely, Heinrich emphasizes the monetary character of Marx’s work, in addition to the traditional emphasis on the labor theory of value, this highlighting the relevance of Capital to the age of financial explosions and implosions. »

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Laurent Boronian – Capital et profit, Manuscrits de 1861-1863

Capital et profit - cahiers xvi-xvii des manuscrits de 1861-1863Dans cette intervention, Laurent Boronian présente ces manuscrits de Marx qui marquent un tournant dans l’évolution de ses travaux économiques. En revenant sur les enjeux autant épistémologiques, traductologiques que politiques, Laurent Boronian offre un aperçu de la densité et de la spécificité des écrits préparatoires aux livre III du Capital.

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Alain Bihr, La préhistoire du capital. Le devenir-monde du capitalisme. (2006)

Alain Bihr, La préhistoire du capital. Le devenir-monde du capitalisme. (2006)

« Selon une légende tenace, inventée et mise en forme par le libéralisme dès le XVIIIe siècle, le capitalisme serait né de la seule extension des rapports marchands et monétaires, tenus eux-mêmes comme le prolongement de «l’économie naturelle». Légende colportée, sciemment ou à leur insu, par des générations d’économistes, d’historiens et de sociologues.

Alain Bihr sape cette légende, en revenant sur le long et tortueux cheminement à travers lequel s’est formé le capital, ce rapport de production si singulier qui donne naissance au capitalisme. En prenant appui sur l’esquisse par Marx d’une triple lignée historique – distinguant les sociétés «asiatiques», les sociétés antiques méditerranéennes et les sociétés européennes médiévales – l’auteur cherche à comprendre pourquoi ce n’est qu’au sein du féodalisme, européen mais aussi japonais, que ce rapport de production a pu voir le jour et entamer son développement, jusqu’à se mettre en état de partir à la conquête du restant du monde. Cela conduit Alain Bihr à souligner la part décisive qu’y ont pris les processus politiques, au premier rang desquels figurent évidemment les luttes de classes, mais aussi l’édification des embryons d’Etats modernes. »

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Le fétichisme de la marchandise, par Fredy Perlman Introduction à « Essais sur la théorie de la valeur de Marx d’ISAAC ROUBINE

Le fétichisme de la marchandise, par Fredy Perlman

 

 

Introduction à « Essais sur la théorie de la valeur de Marx d’ISAAC ROUBINE

 

« Selon les économistes dont les théories prédominent actuellement aux Etats-Unis, la science économique* s’est substituée à l’économie politique, et cette Economie traite de la pénurie, des prix et de la répartition des ressources. Comme le définit Paul Samuelson, « l’Economie – ou l’économie politique comme on la dénommait auparavant… étudie la manière dont les hommes et les sociétés décident, avec ou sans l’usage de l’argent, d’employer des ressources productives limitées, qui pourraient trouver d’autres utilisations, pour consacrer un certain temps à élaborer diverses marchandises et à les distribuer afin qu’elles soient consommées, immédiatement ou dans l’avenir, par différentes personnes et groupes de la société. »

 

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Norbert Trenkle, Qu’est-ce que la valeur, qu’en est-il de la crise?

Norbert Trenkle, Qu’est-ce que la valeur, qu’en est-il de la crise?

Texte critiqué par Michael Heinrich dans « L’effondrement du capitalisme. Krisis et la crise ».

Retranscription retravaillée d’un exposé tenu à l’université de Vienne (Autriche) le 24 juin 1998

Le tour d’horizon que je voudrais faire aujourd’hui est très large. Il part du niveau le plus fondamental de la théorie de la valeur, ou plus exactement de la critique de la valeur, c.a.d. au niveau des catégories de base de la société de production de marchandises : travail, valeur, marchandise et argent. Nous parlerons ensuite du niveau auquel appartiennent ces catégories, apparaissant comme des faits et des contraintes objectifs, réifiés et fétichistes, prétendument « naturels ». À ce niveau, celui du prix, du profit, du salaire, de la circulation etc., les contradictions internes et le côté historiquement insoutenable de la société marchande moderne se manifestent ouvertement sous forme de crise. Il est clair qu’ici, dans un temps limité, je ne peux pas livrer plus qu’une esquisse, mais j’espère quand même arriver à rendre compréhensibles les corrélations les plus importantes.

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Le dernier Marx

Le dernier Marx

Dans la dernière décennie de sa vie, Karl Marx entame un vaste travail de recherche sur les sociétés pré-capitalistes, à travers notamment la lecture des grands anthropologues et historiens de son siècle tel Lewis Morgan.
« Le dernier Marx » présente, pour la première fois en français, des traductions d’extraits des notes prises lors de ces recherches, ainsi que les textes les plus importants écrits à ce sujet par différents auteurs. On y découvre un Marx toujours passionné et prêt à remettre en cause certains présupposés déterministes et « eurocentriques » de sa pensée, loin de la figure monolithique forgée par ses épigones.
Comme au siècle dernier on a redécouvert le jeune Marx, sa fougue et sa poésie combattante, il faut redécouvrir le « dernier Marx », meilleur remède à toutes les orthodoxies qu’on a construit en son nom mais contre lui.

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The Unmaking of Marx’s Capital Heinrich’s Attempt to Eliminate Marx’s Crisis Theory by Andrew Kliman, Alan Freeman, Nick Potts, Alexey Gusev, and Brendan Cooney

 

Critique de Michael Heinrich par « l’école keynésienne »:

Michael Heinrich’s recent Monthly Review article claims that the law of the tendential fall in the rate of profit (LTFRP) was not proved by Marx and cannot be proved. Heinrich also argues that Marx had doubts about the law and that, for this and other other reasons, his theory of capitalist economic crisis was only provisional and more or less in continual flux.

This response shows that Heinrich’s elementary misunderstanding of the law –– his belief that it is meant to predict what must inevitably happen rather than to explain what does happen –– is the source of his charge that it is unproved. It then shows that a simple misreading of Marx’s text lies at the basis of Heinrich’s claim that the simplest version of the LTFRP, “the law as such,” is a failure. Marx’s argument that increases in the rate of surplus-value cannot “cancel” the fall in the rate of profit is then defended against Heinrich’s attempt to refute it. Finally, the paper presents evidence that Marx was indeed convinced that the LTFRP is correct and that he regarded the crisis theory of volume 3 of Capital as finished in a theoretical sense.

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